Cette maison est édifiée sur une orangeraie en terrasses ponctuée de quelques palmiers centenaires.
La maison repose sur un socle en pierre jaune de Kabylie, dans la
continuité des terrasses existantes. La bâtisse en béton blanc donne
ainsi l’impression de se développer uniquement à l’étage, réduisant
ainsi son impact sur le terrain.
La maison a été conçue de façon à
préserver au maximum la végétation existante: ainsi l’accès principal
situé le long d’un mur de pierre qui pénéètre à l’interieur d’un espace
en double hauteur, s’effectue en gravissant un escalier dans l’axe d’un
palmier dont on découvre la totalité à travers une verrière.
L’espace de vie principal se développe à l’étage et son orientation
plein sud et sa terrasse coïncident avec les dernières branches des
orangers de la terrasse inférieure. Les pièces de réception, une salle à
manger intérieure et extérieure, ainsi que l’appartement des
propriétaires sont directement en contact avec cette vaste terrasse. La
salle à manger extérieure, un patio ouvert sur les orangers, crée une
transition entre les espaces communs et l’espace privé des maîtres de
maison.
Toutes les ouvertures de la maisons ont été pensées comme
des tableaux ouverts sur la nature environnante, cadrant tantôt des
palmiers, des orangers ou des yuccas.
En Algérie, pour des raisons
de sécurité, il est nécessaire de doubler les ouvertures de grilles
métralliques. Ces grilles ont été intégrées à l’architecture dès le
début du projet. Elles réinterprètent les grilles en bois ou en métal
des maisons traditionnelles algéroises, avec des plats en métal de 5 cm
dessinant des carrés de deux.
Une attention particulière a été
donnée à l’impact environnemental : les eaux pluviales sont recueillies
en toiture vers le nord et rejoignent le système d’irrigation du jardin,
tandis que les eaux de la terrasse sont redirigées vers la façade sud
et s’écoulent par des gargouilles en tuiles anciennes récupérées en
Kabylie. L’écoulement des eaux de la terrasse sert ainsi à irriguer les
bougainvillées qui plantées le long du socle.
Le mur du socle, très
épais, isole de la chaleur les chambres du rez de chaussée en été,
tandis que l’étage en béton est ventilé transversalement.