MAISON DU LAC D'AIGUEBELETTE, FABRIQUES ARCHITECTURES PAYSAGES FABRIQUES ARCHITECTURES PAYSAGES Espaces commerciaux Musées
MAISON DU LAC D'AIGUEBELETTE, FABRIQUES ARCHITECTURES PAYSAGES FABRIQUES ARCHITECTURES PAYSAGES Espaces commerciaux Musées

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Le lac d’Aiguebelette est un ancien lac glaciaire situé dans les pré-Alpes au Nord du massif de la Chartreuse. Il s’appuie localement contre le Massif de l’Epine, longue dorsale calcaire qui s’étend sur un axe Nord-Sud, et qui le sépare de Chambéry à l’Est, .

Le site qui a été proposé par la communauté de communes pour accueillir le projet se trouve à l’extrême Nord du Lac et le regarde dans sa longueur.

Il présente une position stratégique, placé à proximité immédiate de la sortie d’autoroute reliant Lyon à Chambéry et en constitue l’une des entrées majeures. Ce site sensible est en proximité de zones naturelles protégées et du milieu aquatique.

Le projet de la Maison du lac d’Aiguebelette a vocation à s’inscrire dans une lecture paysagère large. Il se construit ainsi avec une double lecture, celle d’abord de l’orientation proposée par le Massif de l’Epine et par le Lac qui s’étirent du Nord au Sud, et celle de la rive orientée ici sur un axe Est-Ouest et dont le site marque l’une des extrémités les plus étroites. Il se nourrit également des formes observées localement et notamment des hangars à bateaux, volumes simples s’avançant vers l’eau.

Le projet se construit ainsi de deux entités mêlées, avec d’une part deux volumes en bois à deux pans axés dans le sens du lac et du massif de l’Epine, et d’autre part un volume bâti plus bas en béton brut se plaçant dans le sens de la rive. Le bâtiment s’appuie de cette manière sur les vastes structures que propose le paysage et se pose comme un élément accompagnant et mettant en scène la transition vers le lac. Il s’ouvre au Nord vers les terres intérieures et vers l’entrée d’autoroute formant un large parvis menant vers l’entrée du bâtiment. De l’autre côté au Sud, l’intérieur se prolonge de terrasses et de pontons s’avançant sur les eaux.

Le bâtiment, qui articule le parvis d’entrée et le lac, est pensé pour sa simplicité d’espace, d’usage et de gestion. Le premier volume à deux pans abrite la scénographie permanente, la boutique et le salon de thé s’ouvrant sur une large terrasse extérieure. Le second volume à deux pans accueille l’office de tourisme ainsi que la salle d’exposition temporaire ouverte au Sud également. Enfin le volume en béton transversal regroupe les bureaux de la communauté de communes et le hall d’accueil.

Les deux volumes principaux sont en ossature bois. Ils se composent de deux enveloppes distinctes, la première isolée thermiquement abrite les espaces chauffés, la seconde constitue l’enveloppe visible du bâtiment et permet de créer de vastes espaces sous toiture. qui accueillent l’essentiel des éléments techniques de ventilation et de traitement d’air. Ce plenum technique est justifié par la présence à faible profondeur de la nappe d’accompagnement du lac, qui rendait impossible la création d’un vide sanitaire.

L’enveloppe extérieure est constituée d’une vêture translucide doublée d’un revêtement à claire-voie en carrelet de douglas. Ce principe offre une transparence répondant à celle du lac. La nuit ces plenums techniques sont éclairés de l’intérieur et deviennent un signal en rive des eaux lacustres. Le volume transversal est quant à lui en structure béton brut laissé apparent et se couvre d’une toiture terrasse végétalisée sur solivage bois.

Les travaux ont intégrés la réalisation des aménagements paysagers extérieurs avec reconstitution de zones de roselières et aménagement de cheminements piétons de type passerelles et pontons bois, créant un nouvel espace public de détente en bord de lac. Au niveau des espaces extérieurs, l’essentiel des revêtements de sol sont perméables, le stationnement étant totalement en mélange terre-pierre et le parvis en concassé. Les clôtures du site ainsi que les systèmes de garde-corps sont constitués par la réutilisation de piquets de roselières serrés les uns contre les autres.

Le projet a favorisé une utilisation maximale du bois de provenance du Jura voisin pour l’essentiel (sapin, épicéa, douglas et châtaigner). Le chauffage du bâtiment est assuré par géothermie et ponctuellement par récupération de la chaleur produite par les équipements audiovisuels des espaces de scénographie. La ventilation est traitée dans le plenum par des conduits isolés et un échangeur double flux. Le projet est enfin pensé pour ne créer aucun délaissé et proposer une gestion minimale du site, il est réfléchi de cette manière pour sa polyvalence et sa sobriété de moyens et ses surfaces extérieures sont majoritairement perméables. Des roselières ont été installées entre les volumes bâtis pour recueillir les eaux de toitures et les mener doucement vers le lac, faisant ainsi office de bassin de rétention et de filtration des eaux pluviales.

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