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​Hotel Lutetia, Thierry Bisch - Peintre animalier - Animal Painter Thierry Bisch - Peintre animalier - Animal Painter Autres espaces Objets d'art
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​Hotel Lutetia, Thierry Bisch - Peintre animalier - Animal Painter Thierry Bisch - Peintre animalier - Animal Painter Autres espaces Objets d'art

Peintures de Thierry Bisch pour l'Hotel Lutetia Paris

Le Lutetia,
c’est ma deuxième maison.

Celle où je retrouve mes amis, Sybille, Philippe, Sergio, Olivier, Jean-Philippe, Bernard, Claude, Titine… et celle où je tiens mes rendez-vous.

C’est mon antre parisienne, ma résidence rive gauche., je m'y sens chez moi, j'y ai mes habitudes et mes repères, des sous sols aux terrasses, le moindre recoin de cette maison m’est familier.

Ces habitudes sont nées il y a 10 ans. Jean-François Roudillon, mon marchand de l’époque, me présentait Nicolas Ruyer, alors Directeur de l'hôtel. Nicolas me passa commande de deux toiles pour ce qui allait devenir au 4ème étage, la « suite Littéraire » : Un Éléphanteau et des petites grenouilles bondissantes. Puis une série de dessins animaliers pour orner le couloir menant à la suite… Je signais ainsi par quelques oeuvres, mon entrée dans ce haut lieu de l'art et j'étais flatté de rejoindre la prestigieuse confrérie des artistes résidents du Lutétia, César, Arman, Mihail Chemiakin, Takis et mon ami Philippe Hiquilly.

Nicolas disparut prématurément la première année de notre collaboration, je rencontrais alors Béatrice Belehradek, sa remplaçante. C’est avec Béatrice que j’allais faire la majorité des oeuvres que j’ai conçu pour l’hôtel, une bonne centaine en tout. La « Suite aux Ours », la « Suite Polaire », la « Suite Parisienne », les Jazzmen du Saint Germain, les carafes du bar, « Les Parisiennes » à l’entrée du « Paris » et tant d’autres…

C’est aussi durant ces années que sont nées de solides amitiés avec les gens de l’hôtel, avec notre glorieux et talentueux chef Philippe Renard, avec notre non moins talentueux chef concierge Jean-Luc Jean, Xavier mon « frère Ours », Gilles, notre chef barman, Sébastien, Olivier, Alain, Camille, Tarik, Laetitia, Bénédicte, FX, et tout les autres membres de cette merveilleuse famille qui m’ont nourri et abreuvé, qui m’ont choyé et protégé de leur infinie prévenance, qui ont vu mes cheveux blanchir…

C’est au Lutétia que j’ai rencontré la plupart des compagnons fidèles qui peuplent désormais ma vie. Au premier rang d’entre eux il y a Sybille de Margerie, dont je fit le portrait en pied aux côtés de son amie Inès de la Fressange. Cette fougueuse architecte d’intérieur n’allait pas tarder à faire reconnaître son audace et son talent en signant quelques uns des plus beaux hôtels du monde. Il y eut un avant et un après Sybille : avant je peignait en noir après j’osais la couleur !

A la suite de Sybille je croisais tout les fidèles de l’hôtel : les « Lutétiens ».

Les Lutétiens ont un chef, il s’appelle Sergio, de son vrai nom Serge Ussorio. Je me souviens très bien de notre toute première rencontre. Il m’a demandé « C’est toi qui a fait cet horrible portrait de Borhinger accroché dans le bar ? » Plutôt cash comme approche ! Rien de mieux pour me séduire… Quelques années plus tard, Sergio fondait l’association « Les Amis du Lutétia » qui sauva l’hôtel d’une destruction programmée en le faisant classer au patrimoine historique. Je dis que c’est le chef, car c’est autour de lui que tous se réunissent avec toujours la même envie : partager un bon moment. C’est de la bande, certainement le plus ancien client du Lutétia, c’est dire qu’il était là bien avant mon arrivée et qu’il a vu défiler quelques directeurs !

Près de Sergio, il y a toujours Olivier Lanusse-Cazalé, Jean-Philippe Dubs et, quand ils sont en France, Claude Léger et Bernard Mariette. Ajoutez Philippe Renard et vous avez là le noyau dur des Lutétiens…

Mes journées au Lutétia commencent au salon Borghèse par un sérieux petit-déjeuner. Un moment parfois choisi pour un rendez-vous avec une journaliste, mon marchand ou l’instigateur d’un nouveau projet.

Elles se terminent à la Brasserie, table 38 ou… réservée pour 4, ou l'on finit à 8 ou 10… mes potes et les potes de mes potes.

Le Chef, Philippe Renard nous reçoit ici comme chez lui, avec la convivialité qui le caractérise, il est l’âme de ce lieu.

Ces dîners impromptus, décidés à la dernière minute n'ont rien de conventionnel, rien de très parisien et c'est tant mieux.

Le noyau dur des « Lutétiens » est là chaque semaine, rejoint par les relations et amis des uns, des autres. C’est cette diversité des gens qui fait la richesse de ces soirées. On échange sur tout, sur rien, on déguste les dernières créations du Chef, et la douce ivresse des bons vins nous tient assis ici jusqu’à minuit et plus, dans un état de bien être.

Paris, nous y sommes. On aurait presque tendance à l’oublier…

Le Lutétia est un paquebot de croisière, ancré à Saint-Germain-des-Prés au carrefour Babylone-Raspail. Quiconque monte à bord, embarque pour un trépidant voyage dont personne ne connaît ni la durée ni même la destination. Mais ne va t’on jamais aussi loin que lorsque l’on ne sait pas où on va ?

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